En Algérie, il est impossible depuis jeudi dernier d’accéder aux sites d’information Maghreb Émergent (qui existe depuis 2010) et Radiom.info (rattaché à la webradio du même nom, lancée en 2013). La direction des deux médias en ligne dénonce un blocage par les autorités algériennes.
Les « vérifications d’usage auprès de l’hébergeur et les tests locaux sont convergents », selon le communiqué signé de l’éditeur des deux sites, pour qui il s’agit d’une censure politique. Du côté des autorités algériennes, pas de réaction directe à ces accusations. Mais un communiqué a été publié, dimanche, par le ministère de la Communication.
Il rappelle qu’il est interdit à la presse algérienne de recevoir des financements étrangers. Et pointe du doigt Radio M, qui aurait été lancée grâce notamment à des fonds en provenance de l’étranger, toujours selon le ministère. Des propos que Radio M qualifie de diffamatoires. Le média précise qu’il n’exclut pas des poursuites en justice contre le ministre.
Plusieurs ONG dénoncent également un blocage de Maghreb Émergent et de Radio M. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) appelle plus globalement à cesser les atteintes à la liberté d’expression, citant notamment le cas du journaliste Khaled Drareni, correspondant en Algérie de TV5 Monde et de Reporters sans frontières, que l’on pouvait aussi entendre sur Radio M. Il se trouve en détention provisoire depuis plus de deux semaines, accusé d’incitation à attroupement non armé.
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