Bien moins touchés que la Chine, l’Europe, les États-Unis et plusieurs pays d’Afrique ont néanmoins annoncé des mesures d’urgence contre le Covid-19 après avoir détecté de nombreux cas d’infection. Et en Afrique comme dans le reste du monde, la désinformation sévit sur les réseaux sociaux. Des vaccins seraient testés sur les populations africaines à leur insu.
Voici comment on peut créer la psychose à peu de frais. Ce que je vous propose d’écouter, ce sont des messages qui nous ont été soumis par des auditeurs membres du groupe WhatsApp « RFI Les dessous de l’infox ».
Ces messages circulent sur WhatsApp. L’un se présente comme Maître Kassim homme spirituel, l’autre s’appelle Deborah. Ni l’un ni l’autre n’avancent la moindre preuve de ce qu’ils affirment et il paraît difficile de savoir ce qui les anime, outre le fait d’exprimer un certain ressentiment à l’égard « des Blancs et des Asiatiques ». Ce sont des récits de nature complotiste qui prolifèrent sur les réseaux. Sur Twitter, il existe aussi des messages anti-vaccins, l’un deux accompagne son commentaire d’une photo censée montrer les effets secondaires sur les enfants, en réalité cette photo ne montre rien de tel.
Qu’en est-il du vaccin contre le coronavirus dans les faits ?
Les chercheurs estiment qu’il faudra encore des mois pour en disposer, car pour l’instant, la phase de test sur les humains commence à peine. Un premier essai clinique a été annoncé le 16 mars à Seattle aux États-Unis, et au même moment les autorités sanitaires chinoises donnaient leur feu vert pour procéder à des tests sur 108 personnes originaires de Wuhan, premier foyer d’infection par ce nouveau coronavirus. Des chercheurs du monde entier se livrent à une course contre la montre pour trouver l’antidote. Loin d’être cachés, ces tests sont pratiqués ouvertement, sans quoi il ne serait pas possible d’en valider les résultats et ces expériences n’auraient aucune valeur scientifique.
Quels effets peut-ont craindre des infox qui circulent au sujet d’un éventuel vaccin ?
Ce sont des messages de nature à instiller la peur. Peur face aux éventuels remèdes ou vaccin à venir contre le coronavirus et aussi, peur contre les vaccins existants pour protéger les enfants d’autres maladies, comme la rougeole, qui peut s’avérer mortelle. Or, en Afrique comme ailleurs, le Covid-19 met les systèmes de santé à rude épreuve. Cela n’a aucun sens d’exposer les populations à des maladies pour lesquels des traitements préventifs existent déjà.
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