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RDC: les restaurateurs à la diète à cause des mesures contre le coronavirus

En République démocratique du Congo, les mesures drastiques des autorités face au Covid-19. 14 cas confirmés ont déjà été détectés dans la capitale Kinshasa. Mercredi, c’est le président Félix Tshisekedi qui est apparu à la télévision publique pour annoncer une série de mesures : lieux de culte fermés, écoles, universités, bars mais aussi des cafés et restaurants. Et cela pour quatre semaines.

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De notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Le mesures annoncées mercredi 18 mars ne font pas des heureux dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. Cela pousse des entrepreneurs qui travaillent dans la restauration à adopter de nouvelles méthodes de vente.

Cloitré à la réception de son café, dans les hauteurs de l’avenue Macampagne, Junior n’a pas encore digéré les mesures prises par les autorités surtout que son business est à l’arrêt ce jeudi matin. « Oui, les autorités ont raison, mais comment on fait nous pour vivre ? Il fallait limiter le nombre de personnes dans chaque restaurant et pas tout fermer. Moi j’ai une femme et un enfant. Maintenant, comment je fais pour survivre pendant un mois ? »

Junior grince ses dents, mais ferme quand même la porte de son café. 

« Dans l’incapacité de payer nos charges »

Non loin d’un carrefour très fréquenté, à la lisière des communes de Kintambo et Ngaliema, Jean-Baptiste Okonda, refuse de cesser ses activités.

Fondateur de Kin Takos, un petit restaurant, il a réuni une dizaine de ses employés pour arrêter de nouvelles stratégies. « Nous serons dans l’incapacité de payer nos charges, mais la mesure qu’on a prise aujourd’hui, c’est pouvoir faire des livraisons à domicile ou au bureau et essayer de nous rapprocher beaucoup plus de notre clientèle. »

Personne n’est au chômage, pour l’instant, mais c’est un essai. « On va voir comment ça va fonctionner. Après si on constate que cela ne permet pas de faire assez de ventes, on sera contraint de fermer tous les services, livraison compris », juge Jean-Baptiste Okonda.

La santé n’a pas de prix, disent d’autres qui ont quasiment fermé. Les travailleurs sont donc contraints au chômage technique et surtout n’ont pas l’espoir d’une aide  (ou salaire) pour ces quatre prochaines semaines d’inactivité.

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