Au Tchad, une explosion d’un kamikaze a fait dix morts, dans la nuit de dimanche à lundi 20 janvier, dans la localité de Kaïga Kindjiria. Cet acte, attribué à Boko Haram, marque un retour des attaques de kamikazes alors que la secte a changé de mode opératoire, ces derniers mois.
Dimanche soir, à Kaïga Kindjiria, dans la province du lac Tchad, une dame en voile se mêle à la foule dans une fête et actionne la ceinture d’explosifs qu’elle porte sur elle. L’impact de l’explosion couvre un rayon assez large et fait sept morts sur le coup. Un chiffre qui évoluera au cours de la nuit atteignant les dix morts.
Cela fait cinq mois que la province du lac Tchad n’a pas connu d’attaques-suicide. La dernière remonte au mois d’août quand une femme s’est introduite dans une concession avec sa bombe, faisant six morts.
Depuis, Boko Haram a changé de tactique procédant par des attaques-éclair contre les villages et les positions de l’armée et qui se soldent souvent par des rapts de personnes et du vol de bétail.
Avec cette nouvelle donne, les éléments de l’aile de Boko Haram commandée par Abou Moussa al-Barnaoui, qui ont l’initiative des offensives, semblent montrer qu’ils ont le choix de comment et quand frapper.