Au Sénégal, les « impactés » du Train express régional (TER) réclament leur indemnisation. Quelques centaines d’entre eux ont manifesté, vendredi 17 janvier, à Thiaroye, la banlieue populaire de Dakar, à l’initiative du collectif de 250 000 riverains des voies du train.
Ils entendent rappeler l’État du Sénégal à ses engagements. « Des parcelles, pour reconstruire nos maisons », c’est le cri de ceux qui ont été délogés par les travaux du TER. Ils attendent ces terrains, depuis plus d’un an… depuis « bien trop longtemps », assure Macodou Fall, à la tête du collectif des riverains.
« On se sent trahis »
« Ils nous ont montré le site de Thiaroye sans viabilisation, sans aménagement et jusqu’à présent, nous ne connaissons même pas où se trouve le site de Malika. On ne va pas se laisser faire comme ça. On se sent trahis, c’est ça le problème », dit-il.
Dans les rues, des drapeaux rouges sont accrochés aux commerces… pour protester contre le TER. Libasse Diagne habite Thiaroye, une ville coupée en deux.
« Nous avons, d’un côté, les habitations et de l’autre côté, les infrastructures de base, c’est-à-dire les écoles, l’hôpital, le marché, tout… Pour accéder à ces infrastructures, il nous faut forcément traverser les rails et sans passerelle, ce sera extrêmement difficile d’accéder à ces infrastructures », précise-t-il.
Aménagements « en cours »
Manque de passerelles, absence de terrains. Les aménagements « sont en cours », assure Yatma Dieye directeur de l’Environnement à l’agence de l’Etat en charge du projet.
« Au bout de cet aménagement, les terrains seront effectivement remis à ces personnes. L’État est en train de travailler sur ce chemin-là, avec ses bénéficiaires », affirme-t-il. Aucun délai n’est avancé par les autorités. Le collectif donne un mois au gouvernement pour rendre disponible les terrains.