Le premier tour des élections législatives aura lieu ce dimanche 19 janvier aux Comores. L’opposition a décidé de les boycotter. Si quelques candidats indépendants se sont lancés dans la course, la campagne électorale a été plutôt confidentielle.
Aux Comores, avant le scrutin du 19 janvier, les électeurs ne voient pas grande différence entre les candidats de la mouvance présidentielle, tous considérés comme des « gens d’Azali [Assoumani, le président] ». La réalité est plus nuancée, selon Kassim Ibrahim, candidat du parti Orange du ministère de l’Intérieur au nord de la capitale Moroni.
« Je ne les comprends pas parce qu’on ne peut pas dire que ce sera toujours les mêmes, déclare-t-il. Aujourd’hui, Orange soutient le pouvoir, mais on ne sait pas ce qui pourrait se passer demain. Chaque parti a ses idées. On est là dans le but d’accompagner le chef de l’État mais cela ne nous empêche pas d’apporter notre contribution aussi ».
Objectif commun
« S’il y a quelque chose qui ne va pas dans le bon sens, on peut dire non, poursuit Kassim Ibrahim. Et pas seulement dire « non », mais on peut aussi proposer quelque chose de mieux pour aider à notre développement parce que c’est le développement des Comoriens et pas le développement de notre président ».
Issu d’une organisation de la société civile, Karimou Abdoulwahab, candidat indépendant, n’appréhende pas ces élections comme un combat de David contre Goliath. Il ne voit que l’objectif commun.
« Commencer déjà à parler des vrais problèmes des Comoriens et comment les résoudre, détaille-t-il. Ces mêmes problèmes sont là depuis plus de vingt ans. Les acteurs politiques se succèdent et on ne parle jamais de comment régler ces problèmes. J’ai envie de proposer mes points de vue. Le message que je porte, j’estime que pratiquement tout le monde le veut. On parle aujourd’hui d’émergence, de développement. Tout le monde a envie de voir ce développement. Moi, je propose mes idées, mes méthodes pour arriver à ce développement. Je ne m’oppose à personne ».
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