En République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a présidé le tout premier Conseil des ministres de l’an 2020, soit le 17e depuis son arrivée au pouvoir. Il y a été particulièrement question des violences enregistrées, lundi et mardi 7 janvier, à l’Unikin, la plus grande université du pays.
Les forces de l’ordre sont intervenues contre des étudiants en colère qui qui ont vu, cette année, les frais académiques augmenter et qui demandaient qu’ils soient revus à la baisse. Pas d’annonce sur ce point mais le gouvernement a promis des travaux de réhabilitation des infrastructures.
Les violences déplorées
Félix Tshisekedi a d’abord déploré les violences « ayant entraîné mort d’hommes » et d’importants dégâts matériels. Le président a également demandé aux services de sécurité d’identifier « les inciviques afin qu’ils subissent la rigueur de la loi à travers des sanctions exemplaires ».
Le compte rendu précise par ailleurs que l’université ne sera pas fermée mais que les activités resteront suspendues jusqu’à l’identification des étudiants en règle. Ce n’est qu’après celle-ci, que seuls les « vrais étudiants », seront habilités à vivre sur le campus de Kinshasa.
« Délabrement très avancé »
Le président a aussi évoqué « la nécessité et l’urgence de réhabilitation des infrastructures universitaires ». Sur ce point, le ministre de tutelle, Thomas Luhaka, a annoncé des travaux de réhabilitation des résidences qui se trouvent, rappelle–t-il, dans un état « piteux et un délabrement très avancé », avant que les étudiants n’y soient relogés.
Aucune date n’a, par contre, été fixée pour le début de ces travaux, ce qui inquiète le comité estudiantin. Depuis leur évacuation du campus, la plupart des étudiants sont logés gracieusement dans des familles d’accueil, d’autres passeraient la nuit à la belle étoile, toujours selon le comité estudiantin.
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