L’étau se resserre autour d’Isabel dos Santos. La justice portugaise a ouvert une enquête sur la provenance des biens et avoirs détenus au Portugal par la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos. Plusieurs entreprises sont concernées.
Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
La femme d’affaires angolaise détient 75 % des actions d’Efacec, une multinationale portugaise spécialisée dans l’énergie et la mobilité. Elle est également majoritaire au sein de l’opérateur de téléphonie mobile Nos. La justice veut savoir si Isabel dos Santos a fait transférer illégalement de l’argent depuis l’Angola pour acquérir ces sociétés.
L’argent aurait transité par la banque Eurobic basée également au Portugal et dont Isabel dos Santos est actionnaire. Un blanchiment d’argent qui s’élèverait à 100 millions d’euros pour la seule société Efacec. C’est du moins ce qu’affirme l’ancienne eurodéputée Ana Gomes, à l’origine de la plainte en justice qu’Isabel dos Santos a tenté de faire taire en l’attaquant en diffamation.
Mais entre-temps, la justice angolaise a bloqué les comptes et avoirs de la fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos. Cette fois le détournement est évalué à 1 milliard d’euros. Au Portugal, où l’on s’est toujours montré complaisant en affaires avec l’Angola de José Eduardo dos Santos, on s’inquiète des retombées. Quant à Isabel dos Santos, elle s’est réfugiée à Dubai et a pris la nationalité russe.