Après l’échec des discussions avec plusieurs ministres, le chef de l’Etat a décidé de rencontrer les syndicats du secteur public, en grève depuis mardi 7 janvier, et leur a proposé un peu plus que le gouvernement.
Idriss Déby avait rendez-vous mercredi matin avec les représentants de la plateforme syndicale revendicative. En réponse aux exigences des travailleurs, le chef de l’Etat a accepté de restaurer à hauteur de 35% les indemnités, primes et augmentations générales spécifiques. Le principe de dégeler les effets financiers des avancements et le remboursement des frais de transport non payés a aussi été acquis.
« Nous sommes tombés d’accord sur l’essentiel mais il faudra rendre compte à la base avant toute signature » a confié un responsable syndical à RFI. « C’est après signature du protocole d’accord seulement que la grève sera levée », ajoute-t-il, indiquant que les travailleurs restent méfiants après de nombreuses promesses non tenues. « Il nous faut la prudence du singe qui ne considère sien que ce qu’il a dans le ventre », a-t-il conclu. La réponse des travailleurs est attendue ce jeudi.
Les travailleurs du secteur public sont en grève depuis mardi pour réclamer la restauration de leurs indemnités, suspendues depuis 2016 dans le cadre de mesures d’austérité imposées par le gouvernement pour faire face à la crise financière.