En RDC, ce weekend, l’état-major des forces armées a publié un communiqué dans lequel il donne des nouvelles de l’offensive, lancée depuis octobre 2019, dans les territoires de Beni et de Lubero, au Nord-Kivu. L’armée y dénonce des campagnes de dénigrement dont elle dit être la cible.
Dans sa communication, l’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC) dénonce ce qu’il qualifie de « message d’intoxication » sur les réseaux sociaux et les médias locaux accusant l’armée et la mission onusienne d’être en connivence avec ce qu’il appelle des « égorgeurs ». Pour le général-major Kasonga Cibangu Léon-Richard, porte-parole de l’armée, ces messages visent à démoraliser les troupes et à remettre en cause « le lourd sacrifice consenti pour la protection de la population ».
Il rapporte ainsi que les FARDC, en l’espace de deux mois, ont perdu 60 militaires, morts sur le champ de bataille. Son bilan fait également état de 175 blessés, toujours côté armée. L’état-major général des FARDC évoque une guerre non conventionnelle menée contre ce qu’il qualifie d’insurgés dont le but, selon lui, serait la balkanisation de la partie est du pays.
Infiltration dans l’armée ?
La crainte d’un plan de balkanisation de la région est aussi évoquée par l’église catholique et l’église protestante de RDC, qui pointent également des faiblesses des FARDC. Ce samedi, Dr André Bokundoa-bo-Likabe, représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo, a carrément parlé d’infiltration dans l’armée : « Il a été démontré que nos forces de défense et de sécurité sont foncièrement infiltrées par des ennemis de la République. Au point que les sacrifices consentis par des vaillants soldats des FARDC apparaissent moindres aux yeux de l’opinion. »
L’armée rejette ses accusations. Elle ajoute qu’en plus du front contre les combattants ADF, elle fait également face à des insurgés « aux ambitions sécessionnistes. »