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Retour au pays du photojournaliste sud-africain enlevé en Syrie en 2017

C’est un soulagement après 3 ans d’attente pour la famille du photojournaliste sud-africain Shiraaz Mohamed. Le photographe était retenu otage en Syrie par un groupe islamiste depuis janvier 2017. Il travaillait pour une ONG près de la frontière syrienne lorsqu’il s’est fait kidnapper.

Peu de détails ont filtré jusque-là, mais c’est en tout cas la version de sa famille et de l’ONG pour laquelle il travaillait.

Shiraaz Mohamed aurait fui ses ravisseurs en Syrie le 15 décembre dernier avec l’aide de plusieurs hommes dont on ne connaît ni l’identité ni la nationalité. Ils l’auraient fait passer du côté turc de la frontière, c’est là qu’il aurait pu joindre ses proches pour les assurer qu’il était un homme libre. Mais selon Ankara, ce sont les renseignements turcs qui ont permis sa libération. Et après deux semaines passées en Turquie donc, le voilà enfin arrivé sur le sol sud-africain.

Mais de façon assez surprenante, pas de folklore ni d’explosion de joie, mais plutôt le silence et la discrétion, et une quasi-omerta autour de la libération de Shiraaz Mohamed. Le ministère des Affaires étrangères ne souhaite pas communiquer.

Encore plus surprenant, ce vendredi après-midi, personne n’est venu accueillir l’ex-otage à l’aéroport de Johannesburg, ex-otage que l’on n’a d’ailleurs toujours pas vu physiquement depuis sa libération.

Enfin, l’ONG Gift of the Givers pour laquelle il travaillait souhaite aussi rester silencieuse et laisse sa famille communiquer.

Alors sa sœur a assuré qu’un communiqué serait justement rédigé la semaine prochaine, l’occasion alors d’en savoir peut-être un peu plus sur les ravisseurs, la longue détention et la mystérieuse libération de Shiraaz Mohamed.

Enlevé près d’un hôpital en Syrie

Shiraaz Mohamed accompagnait l’organisation humanitaire Gift of the Givers dans la ville de Darkoush en Syrie.  Il y documentait le travail de l’ONG dans les hôpitaux syriens. Il espérait alors raconter « la souffrance du peuple syrien » à travers ses images. C’est d’ailleurs aux abords de l’hôpital de la ville qu’il s’est fait enlevé.

S’en suivent donc quasiment 3 ans de captivité en Syrie, aux mains d’un groupe islamiste, certains parlent de l’État islamique, mais aucune organisation n’a jamais revendiqué son enlèvement.

À lire aussi : Une preuve de vie d’un photojournaliste sud-africain disparu en Syrie en 2017

L’ONG Gift of the Givers et ses proches ont reçu une dizaine de vidéos en 3 ans, on peut y voir à chaque fois Shiraaz Mohamed en tenue orange demandant l’aide des autorités sud-africaines. Parfois même comme en mai dernier, une rançon d’un million et demi de dollars est réclamée.

Et c’est soudainement à la mi-décembre que Shiraaz Mohamed a pu fuir ses ravisseurs.

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