Près de deux ans après les des élections communales du 4 février 2018, la Cour suprême a tranché ce jeudi 26 décembre en faveur de l’UFDG, qui réclamait l’installation des conseils de quartiers et de districts comme prévu par la loi électorale. Mais cette décision sera-t-elle appliquée à temps ?
La Cour suprême ordonne l’installation des conseils de quartier qui, selon le code électoral doivent être désignés au prorata des résultats des communales de février 2018. Cette décision est une victoire pour l’opposition, qui pose le parachèvement des communales comme préalable à toute reprise du dialogue et à son éventuelle participation aux élections législatives prévues pour février prochain.
Mais il y a un problème : la Céni affirme que ces résultats n’ont pas été centralisés par quartier, mais uniquement par « commune », c’est à dire à l’échelon supérieur. « C’est de la mauvaise foi, conteste un commissaire sous couvert d’anonymat. La Céni connaissait la loi et dispose de tous les résultats ».
Djenabou Camara directrice du département « fichier électoral » à la Céni propose « de reprendre les PV de tous les bureaux de vote ». « Mais compiler les résultats papier de plus de 4 000 quartiers nous prendra 80 jours », affirme-t-elle.
80 jours qui nous amènent après les législatives du 16 février prochain, « et ce n’est pas un hasard » selon le Secrétaire général de l’UFDG Aliou Condé. « Le pouvoir a perdu les communales et joue la montre pour organiser la fraude, car les chefs de quartier s’immiscent constamment dans le processus électoral », soutient-il.
L’opposition maintient donc son mot d’ordre de boycott et d’empêchement du scrutin législatif. L’élection des conseils régionaux qui devait, selon le code électoral, intervenir au plus tard, 60 jours après les communales de février 2018, reste toujours en suspens.