En Afrique de l’Ouest, et notamment au Sahel, plus de 9 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire immédiate en raison de la montée des violences et de l’insécurité, un chiffre qui a doublé depuis 2018, selon le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA) basé au siège de l’OCDE à Paris.
Selon une étude réalisée sur la période octobre-décembre 2019, le Nigeria, qui abrite 4 millions de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire immédiate, notamment dans le nord-est du pays là où agit le groupe Boko Haram est le pays le plus durement touché. Vient ensuite le Niger avec 1,5 million de personnes, puis le Burkina Faso avec 1,2 million de personnes touchées.
La montée de l’insécurité et des violences intercommunautaires est la principale cause de cette situation de crise. Non seulement l’insécurité perturbe les échanges commerciaux, mais elle entraîne surtout dans chacune de ces zones de forts déplacements de population. Les déplacés rencontrent alors les plus grandes difficultés pour se nourrir.
Si rien n’est fait rapidement, la situation pourrait gravement empirer l’été prochain notamment dans la région du lac Tchad et dans celle du Liptako Gourma, prévient le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA). Le nord du Sénégal et la Mauritanie pourraient également être touchés en raison d’un important déficit fourrager dû à la sécheresse. Pus de 14 millions de personnes auraient alors besoin d’une aide alimentaire immédiate.
On n’est pas face à une situation où la nourriture manque. Pour toute une série de raisons, les gens n’ont pas accès à cette nourriture.
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