Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok est arrivé aux États-Unis le 1er décembre pour une visite de six jours afin de rencontrer Donald Trump et les responsables du FMI et de la Banque mondiale afin de convaincre Washington de lever les sanctions américaines contre Khartoum.
Pour le Premier ministre soudanais, lever les sanctions américaines contre son pays représente une urgence. Depuis la mise en place de son gouvernement il y a trois mois, Abdalla Hamdok lutte pour relancer l’économie, ce qui nécessite des fonds. Tant que le Soudan restera sur la liste des pays soutenant le terrorisme, sur laquelle il est inscrit depuis 1993, Khartoum peinera à attirer des investisseurs internationaux et à obtenir de prêts du Fonds monétaire international (FMI) ou de la Banque mondiale.
Ces derniers mois, le Premier ministre soudanais s’est déjà rendu à Washington, à New York et à Paris pour plaider sa cause, mais les États-Unis restent réticents.
« Il ne faut pas s’attendre à une levée rapide de ces sanctions, affirmait il y a deux mois, le secrétaire d’État américain adjoint chargé de l’Afrique, Tibor Nagy. C’est un processus qui prend du temps ».
« Au cours de la visite, je rencontrerai les dirigeants du Congrès, le président de la Banque mondiale et le directeur du Fonds monétaire international, a tweeté Abdalla Hamdok. J’attends avec impatience les résultats positifs de cette visite dans notre pays ».
Washington veut s’assurer qu’une transition démocratique est réellement engagée au Soudan et que ce ne sont pas les militaires et les anciens du régime d’Omar el-Béchir qui tirent toujours les ficelles du pouvoir. Mais pour Abdallah Hamdok, le temps presse. S’il n’obtient pas rapidement des résultats, les Soudanais pourraient redescendre dans la rue, comme ils l’ont fait il y a un an pour manifester contre la hausse des prix.
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