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Bénin: de nouvelles lois pour le code électoral

Après la révision de la Constitution et la loi d’amnistie, le chef de l’État béninois a promulgué ce vendredi les lois sur le code électoral, le financement des partis et la charte des formations politiques. Le Bénin fait désormais le choix d’élections générales, les partis politiques bénéficieront de l’argent public et le nombre de députés passera de 83 à 109.

Tout s’est joué dans un Parlement où les 83 députés appartiennent à la majorité : il n’y avait donc aucun risque de blocage.

Pour l’élection présidentielle, nul ne peut désormais exercer plus de deux mandats de cinq ans au cours de sa vie. Concrètement, quelqu’un comme l’ancien président Boni Yayi, qui a gouverné de 2006 à 2016, est forclos même si l’envie lui prenait de revenir un jour.

Avec la règle du parrainage, il faut maintenant être parrainé par 10 % des maires et/ou des députés. L’opposition, qui n’a pas de députés actuellement à l’Assemblée nationale, soupçonne des velléités d’exclusion. Comme au Nigeria, il faut maintenant se présenter en duo et proposer aux électeurs un ticket « président et vice-président ».

La caution, fixée à l’époque à 250 millions et qui avait fait dire que Patrice Talon voulait une compétition entre milliardaires, a été ramenée à 50 millions.

Le code voté rêve d’un Parlement plus féminisé, et réserve de 24 sièges aux femmes.

La charte des partis modifiée laisse croire qu’il y aurait moins de tracasseries aux impôts et au ministère de l’Intérieur pour les démarches. À voir si, dans quelques jours, les partis non encore reconnus légalement vont réellement en profiter.

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