Le président tunisien a chargé l’ancien secrétaire d’État Habib Jemli, le candidat choisi par Ennahdha, de former le prochain gouvernement. A partir de vendredi, il a un mois, renouvelable une fois, pour mener à bien cette tâche.
Habib Jemli, ingénieur agricole de formation, âgé de 60 ans, était parmi les favoris pour le poste de Premier ministre tunisien. Il se présente comme n’ayant « aucune appartenance politique », même s’il est perçu par beaucoup comme un « proche » d’Ennahdha.
Le président du conseil du mouvement islamiste Abdelkarim Harouni affirme même que Habib Jemli est un proche de son parti. Il indique aussi que le nouveau Premier ministre « va suivre le programme d’Ennahda et sa vision pour la formation du prochain gouvernement ». D’ailleurs, c’est sous deux gouvernements dirigés par Ennahdha que Habib Jemli a été sécrétaire d’État de 2011 à 2014.
Il a maintenant deux mois pour former son gouvernement. Et si le prochain exécutif doit incarner la nouvelle alliance entre Ennahdha et le parti Qalb Tounes de Nabil Karoui, les négociations s’annoncent compliquées. Une mission difficile car ce gouvernement doit s’attaquer à des défis économiques et sociaux majeurs. Une fois formé, le gouvernement doit encore être approuvé par une majorité des députés. À défaut, le président tunisien pourra proposer un autre chef du gouvernement.