Depuis le mois de juin, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées en Algérie, en lien avec ce mouvement de contestation. Cette semaine, 28 personnes ont été condamnées à des peines de prison ferme.
Combien de personnes sont actuellement détenues, en Algérie, en lien avec le Hirak ? Il est difficile de le savoir précisément. Plus de 140 personnes, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Les arrestations ont commencé en juin. Depuis, elles se multiplient, et plus particulièrement depuis le mois de septembre, selon Human Rights Watch. L’organisation de défense des droits humains y voit le signe d’une intolérance croissante des autorités envers les manifestations et tous les signes de dissidence, et dénonce une « répression généralisée » en Algérie.
Nous dénonçons une multiplication des arrestations et de manière générale, de plus en plus d’intolérance des autorités envers les manifestations et toutes les marques de dissidence et d’opposition dans la société algérienne.
Une partie des détenus, au moins 40 personnes, sont des manifestants qui ont brandi le drapeau amazigh. Mais on compte également des responsables politiques d’opposition et des acteurs de la société civile, comme le président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), une association très active dans le mouvement de contestation.
La plupart des personnes poursuivies sont accusées d’atteinte à l’unité nationale ou à la sécurité de l’État. Cette semaine, 28 d’entre elles ont été condamnées à des peines de 6 mois de prison ferme. Cinq autres ont été acquittées. Dans ce contexte, les ONG appellent le pouvoir algérien à respecter le droit à la liberté d’expression.
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