À Madagascar, neuf organisations dont la Céni, Transparency International et la plateforme de la société civile ROHY appellent les candidats à l’élection municipale du 27 novembre à signer une charte de bonne conduite. Un contrat pour redonner de la crédibilité aux candidats et tenter d’éviter l’abstention.
À Antananarivo, ils sont trois sur les cinq candidats à la mairie à avoir répondu à l’appel ce mardi 12 novembre. C’est une salle bondée qui a assisté à la signature de Naina Andriantsitohaina, le candidat de la coalition qui soutient le président, de Faniry Rakotoarisoa de la formation APM et de l’indépendant Eliace Ralaiarimanana. Grand absent : le candidat du parti de l’opposition, le TIM.
« L’esprit de cette charte, c’est de donner confiance aux électeurs, affirme Hoby Andriamiraho, le chef du service éducation électorale au sein de la Céni. On ne va pas sanctionner ceux qui ne sont pas venus signer, mais les citoyens vont se demander pourquoi ils n’ont pas signé. Donc c’est déjà un enjeu pour l’élection ».
33 points auxquels les signataires doivent se conformer
Transparence du financement de leur campagne, interdiction d’achat de voix par de l’argent ou de distributions de cadeaux, présenter un programme aux citoyens, voici quelques-uns des 33 points auxquels les candidats doivent se conformer. Cette charte permet aussi d’éclairer les électeurs dans leur choix.
« Si les citoyens voient que certains candidats ne respectent pas les principes fondamentaux inscrits dans la charte, c’est à nous tous de prendre les responsabilités par rapport aux fautes que l’on doit attribuer ou non à ces candidats, explique Harijaona Andriamoraniaina, le coordonnateur de l’observatoire des élections Safidy. C’est vraiment à la fois des principes pour instaurer des façons de s’engager digne au niveau des candidats mais également une façon d’éduquer les citoyens pour qu’ils prennent de bonnes décisions lors du vote ».
Les candidats de toutes les communes la Grande Ile ont jusqu’au 25 novembre pour signer cette charte. Les observateurs de la société civile seront chargés de vérifier s’il elle est bien respectée.