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Municipales à Madagascar: peu de candidats avant la clôture du dépôt de dossier

Dernier jour pour espérer concourir au poste de maire ou de conseiller municipal dans l’une des 1695 communes du pays. À 17h ce jeudi 12 septembre, les bureaux d’enregistrement des candidatures pour les élections municipales et communales fermeront leurs portes. Mais les candidats ne se sont pas bousculés au portillon.

Une fois n’est pas coutume, à la veille de la date limite du dépôt de dossier, très peu de concurrents se sont manifestés. En moyenne, seule une commune sur six a enregistré au moins une candidature pour la mairie, une sur quinze pour le conseil municipal. Trois des six grandes villes n’ont encore reçu aucun dossier. Une situation qui laisse entrevoir un scénario peu courant : la tenue d’élections partielles.

En effet, la loi sur les modalités d’élection dans les collectivités territoriales décentralisées est claire : si certaines communes sont dépourvues de candidat pour les élections du 27 novembre prochain, c’est au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation que revient la charge du fonctionnement de celles-ci. Il devra alors nommer une délégation spéciale à la tête de ces communes, en attendant la tenue de nouvelles élections.

Fano Rakotondrazaka, le rapporteur général de la Céni, explique le processus : « Il appartient à la juridiction compétente, c’est-à-dire le tribunal administratif, de constater la vacance de poste, puisqu’il n’y a pas eu d’élection ; à ce moment-là, le gouvernement devra prendre le décret de convocation des électeurs pour la tenue de cette élection partielle. Le délai est de 120 jours pour organiser ces nouvelles élections. Donc si les résultats définitifs de l’élection sont proclamés mi-janvier, les élections partielles devront se tenir au plus tard mi-mai. » Des élections partielles qui doivent se dérouler dans les mêmes conditions que les élections municipales ou communales.

En 2015, lors des dernières élections communales, il y avait au moins un candidat dans chacune des communes. Toutefois, suite à un contentieux dans le traitement des résultats, il avait fallu réorganiser une élection partielle dans quelques villes.
À la Céni, si le scénario est envisagé, sa mise en œuvre reste peu probable : « On reste toujours optimiste, parce qu’à Madagascar, les candidats ou leur mandataire attendent toujours le dernier moment pour se manifester. Ça devient une habitude d’attendre les autres pour déposer la candidature. C’est stratégique dirons-nous. »

Plus probable en revanche, les candidatures uniques dans les circonscriptions électorales. Même si l’issue est évidente, la tenue de l’élection reste obligatoire, rappelle la Céni.

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