Au Bénin, à la faveur de la loi d’amnistie générale votée et promulguée, jeudi 7 novembre, par le président de la République, Patrice Talon, une soixantaine de prisonniers politiques ont recouvré la liberté, vendredi soir. Ils avaient été arrêtés lors des troubles liés aux législatives très contestées du 28 avril dernier.
Il s’agit de la loi d’amnistie évoquée par Patrice Talon pour demander à son prédécesseur Boni Yayi de rentrer au pays sans crainte. L’ancien président était convoqué par un magistrat instructeur pour une implication supposée dans les troubles du 1er et 2 mai derniers. Sa convocation devant le juge est maintenant annulée.
Soixante-trois autres personnes bénéficient également de cette amnistie. La justice les poursuivait, entre autres, pour « attentat contre l’autorité de l’État, attroupement non armé, entrave à une enquête de police ». Elles sont libres et quittent la prison civile de Cotonou. C’est le procureur qui a ordonné leur mise en liberté.
Parmi ces prisonniers libérés figurent des web-activistes, le neveu et le majordome de l’ancien président Boni Yayi.
Ces libérations, intervenues vendredi, ont été annoncées comme des « mesures d’apaisement » préconisées par le dialogue politique organisé par le gouvernement, début octobre.
L’opposition trouve ces mesures sélectives et, souligne-t-elle, ne profitent pas aux exilés politiques.