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Congo-Brazzaville: le bilan mitigé du FMI va conditionner le second versement

Le Fonds monétaire international a rendu, cette semaine, les conclusions préliminaires de sa première mission d’évaluation, depuis l’accord conclu en juillet dernier, avec les autorités congolaises, pour un programme d’aide budgétaire. Le FMI doit décider si les conditions sont réunies pour un second versement à Brazzaville, en janvier 2020.

Ce programme du FMI prévoit le versement de près de 450 millions de dollars, par tranches et à condition que Brazzaville prenne un certain nombre de mesures pour éponger sa dette, comme par exemple relancer son économie et lutter contre la corruption.

Un premier versement de 45 millions a eu lieu en juillet et le FMI doit désormais décider si les conditions sont réunies pour un second versement, en janvier. C’était tout l’enjeu de la mission qui vient de s’achever.

Or à ce stade, le bilan reste mitigé car Brazzaville n’a pas encore tenu toutes ses promesses.

Le FMI salue quelques avancées comme un léger « regain de croissance », même s’il est jugé encore « trop modeste »,  « faire reculer la pauvreté », une « augmentation des recettes extérieures hors pétrole » ainsi qu’un « budget pour l’année 2020 » qualifé de « cohérent et prudent ».

Cependant, sur la question cruciale du rééchelonnement de la dette congolaise, le bât blesse toujours… car à ce stade, on ignore encore le montant global de cette dette.

Brazzaville s’était engagé à auditer l’ensemble de ses créances contractées auprès de la Chine, notamment, dans le cadre des grands travaux menés au cours de ces dernières années et de le faire, avant la première mission d’évaluation qui vient d’avoir lieu. Cependant, selon une source au FMI, cet audit n’est pas terminé.

C’est le même constat pour ce qui est de la dette contractée auprès de plusieurs traders. Brazzaville continue de promettre au Fonds monétaire de lui en fournir le montant et qu’un accord sera trouvé, avant la fin de l’année, pour que cette dette soit rééchelonnée. Mais selon une source au FMI, le gouvernement n’en a apporté de preuve pour le moment.

Autre promesse non tenue, celle de la mise en place d’une haute autorité de lutte contre la corruption. Le décret, attendu en septembre dernier, serait prêt mais n’est toujours pas signé.

Le FMI déplore également que Brazzaville n’ait pas suffisamment pris de mesures sociales en faveur des plus vulnérables. Le Premier ministre s’y était pourtant engagé.

La décision de verser à Brazzaville un second montant de 45 millions sera prise à Washington avant la fin de l’année par le conseil d’administration du FMI.

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