Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed était en visite officielle ce jeudi en Algérie, prélude à celle du président Kaïs Saïed, attendue très prochainement. Il a rencontré le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah.
Pour Youssef Chahed, les relations tuniso-algériennes sont « stratégiques » et « historiques ». C’est ce qu’il a affirmé à la sortie de son entrevue avec le président algérien par intérim, à qui il a transmis une lettre « personnelle » de la part du président tunisien.
Des déclarations qui font écho à l’allocution de Kaïs Saïed qui, lors de son investiture le 13 octobre dernier, avait affirmé que son premier déplacement à l’étranger serait en Algérie.
Le contenu de la lettre n’est pas connu, mais les déclarations de Youssef Chahed réaffirment l’importance de cette coopération bilatérale, pour « faire face, a-t-il dit, aux défis communs auxquels sont confrontés les deux pays ». Notamment au niveau « sécuritaires ». « Il y a une coordination quasi-quotidienne entre nos forces et celles de l’Algérie » a-t-il poursuivi.
La Tunisie, qui ambitionne une position plus influente dans le dossier libyen, cherche également à coopérer avec l’Algérie sur ce sujet compliqué. Les deux pays voisins de la Libye n’ont pas été invités à la conférence de Berlin qui aurait lieu en décembre prochain, malgré leurs protestations. Cette conférence doit traiter de la crise libyenne. Tunis et Alger craignent que la guerre actuelle à Tripoli entraine un déplacement des groupes terroristes dans leurs territoires respectifs.
Demeure aussi la question de la relance de l’Union du Maghreb, vivement souhaitée par le nouveau président tunisien.
Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cette rencontre côté algérien.