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RDC: JED fait le point sur les atteintes à la liberté de la presse

Dix mois après la prise de fonction de Félix Tshisekedi, en République démocratique du Congo (RDC), tout reste à faire, dit Journaliste en danger (JED). L’ONG congolaise a publié un rapport, vendredi, sur l’état de la liberté de la presse dans le pays, en cette veille du 2 novembre, Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

« En finir avec les années de prédation… », c’est le titre de ce rapport. « Accalmie précaire après la tempête des élections », c’est le sous-titre de ce même rapport qui porte sur la période allant du 2 novembre 2018 au 2 novembre 2019.

Cela englobe la période électorale et les dix premiers mois de Félix Tshisekedi au pouvoir.

JED note une baisse du nombre d’attaques contre la presse, faisant état de 85 attaques en un an, contre 121 recensées dans le précédent rapport. Le chiffre est comparable à celui de 2010 ou de 2016.

Dans le détail, il y a eu 41 entraves à la liberté de l’information, des cas de censure, comme la fermeture de médias ou encore des confiscations de matériel de journalistes.

Ont également été enregistrés 28 cas d’agressions physiques ou de menaces, contre 30 l’année d’avant. 16 journalistes ont été arrêtés ou détenus pour des périodes plus ou moins longues. 65 de ces atteintes concernent l’ère Tshisekedi soit 76 % des cas documentés sur la période par JED.

Les journalistes travaillant pour les radios et télévisions sont les plus ciblés,  particulièrement à Kinshasa et au Kasaï-Central qui sont les deux provinces qui détiennent le record cette année, en termes de nombre d’atteintes à la liberté de la presse.

A noter enfin que selon l’ONG, quatre femmes journalistes ont été détenues, menacées ou ont été victimes de mauvais traitements dans le cadre de leur travail.

Lire le rapport de JED « En finir avec les années de la prédation…»: ici

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