Au Bénin, le Parlement composé de 83 députés de la majorité a voté à l’aube la loi de révision de la Constitution, conséquence des recommandations du dialogue politique organisé par le gouvernement début octobre.
Il ne s’agit ni d’une nouvelle République ni d’une nouvelle Constitution, disent les initiateurs de la révision, qui expliquent que c’est la nature des recommandations du dialogue politique, transformée en proposition de loi qui l’imposait. Quelles sont les principales modifications ?
La révision votée ne touche pas à la durée du nombre de mandats du président de la République. Il y a même un rajout. Le nouveau texte précise « qu’aucun Président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie ».
Pour la première fois, le nombre de mandats des députés est limité à trois. Avant ce vote, certains vétérans de la vie parlementaire béninoise en totalisaient six.
Le texte révisé, crée un poste de vice-président, qui devra être élu en duo avec le président de la République. Il sera désormais exigé des candidats au scrutin présidentiel le parrainage d’élus. Une disposition qui met en colère l’opposition. Elle n’aura pas non plus gain de cause sur sa demande insistante de dissolution de l’Assemblée nationale actuelle dont le mandat s’achève en 2023.
Les élections générales sont introduites. Elles auront lieu en 2026.
C’est après 29 ans de vie que la Constitution béninoise est modifiée. Les Béninois l’ont toujours vénérée. Toutes les tentatives de modifications précédentes ont échoué. Il fallait un vote au 4/5 pour que cela passe. C’est arrivé ce 1er novembre, les 83 députés, tous de la majorité au pouvoir, l’ont votée à l’unanimité.