Contrôler le système de sous-traitance en République démocratique du Congo pour créer des richesses et donner la priorité de l’emploi aux Congolais, c’est l’ambition affichée par le gouvernement.
Le vice-Premier ministre en charge du Plan, Elysée Munembwe l’a rappelé ce mercredi lors d’un séminaire de vulgarisation de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé. C’est une loi adoptée depuis 2017, mais elle serait mal comprise. Elle prévoit que dans son article 6, l’activité́ de sous-traitance est réservée aux entreprises à capitaux congolais promues par les Congolais. Selon Kalej Nkand, responsable de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé, cette loi ne vise aucunement la nationalisation des entreprises appartenant à des étrangers. « Elle ne fait que dégager un peu d’espace pour les entreprises à capitaux congolais, dans ce vaste champ du marché de la sous-traitance ».
« Accéder concrètement à la classe moyenne… »
L’objectif de cette disposition, c’est de promouvoir le savoir congolais et les classes moyennes. Comme l’explique le ministre des Petites et moyennes entreprises et Artisanat, Justin Kalumba : « Aujourd’hui, dans notre pays, la vision, celle la transformation sociale et économique à travers l’entreprenariat, rencontre enfin l’action, celle qui consiste à avoir une bonne frange des Congolaises et des Congolais sortir de la pauvreté et accéder réellement et concrètement à la classe moyenne ».
Le gouvernement espère que tous les secteurs vont collaborer, y compris le secteur minier qui utilise beaucoup de sous-traitants.