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RDC: les conséquences de l’arrêt de Mutanda Mining se font déjà ressentir

Au début du mois d’août, le géant suisse des matières premières Glencore avait annoncé qu’il allait suspendre la production dans sa mine de cobalt de Mutanda, en République démocratique du Congo. Deux semaines plus tard, les conséquences économiques de cette décision se font déjà sentir et la population de Kolwezi, la ville qui abrite Mutanda Mining, ne cache pas ses craintes.

Mutanda Mining verse à l’État congolais près de 2 millions des dollars par an de redevance minière, et à Kolwezi, ce sont près de 4 000 agents des entreprises de sous-traitance qui risquent de se retrouver au chômage.

Depuis l’annonce de la suspension de la production du cuivre et du cobalt de l’entreprise, quelques sociétés de sous-traitance sont déjà à l’arrêt. L’emploi est donc déjà affecté, de même que l’économie locale. La plupart des flux financiers qui circulent dans cette ville proviennent des salaires des emplois que l’industrie minière génère.

« C’est une perte de pouvoir d’achat pour une grande partie de la population, plus de 2 000 personnes si nous prenons en compte les emplois directs, et plus de 6 000 à peu près pour les emplois indirects, c’est-à-dire tous ceux qui sont liés aux consultants et tout le reste », explique Florent Musha, expert des questions de gouvernance minière.

20% de la production globale de cuivre et de cobalt en RDC

La production minière de Mutanda Mining représente 20% de la production globale de cuivre et de cobalt de la RDC. Ainsi, les conséquences de la suspension de sa production n’épargnent pas l’État Congolais, assure Florent Musha : « C’est un manque à gagner pour l’État. L’année 2018 ou 2017, le secteur minier a versé autour de 1,3 à 1,5 milliard de dollars. »

Pendant le troisième trimestre de cette année, Mutanda Mining a produit environ 100 000 tonnes de cuivre et 20 000 tonnes de cobalt.

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