Frédéric Masudi Alimasi, alias Koko-di-Koko, est accusé entre autres de viols et de tortures.
Koko-di-Koko est jugé depuis mi-septembre dans l’est de la RDC. Le tribunal s’est d’ailleurs délocalisé dans les villages où se sont déroulés les faits.
En février 2018, Masudi Alimasi, un chef rebelle et ses miliciens du groupe armé Raia Mutomboki auraient attaqué le village de Kabikokole dans le Sud-Kivu, selon la fondation Pansi, du prix Nobel de la paix Denis Mukwege. Ils y auraient pris en otage plus d’une centaine de femmes pour les violer les unes après les autres. Deux mois plus tard, en avril 2018, cette même milice aurait commis des exactions similaires dans six autres villages.
Plus de 300 victimes
C’est pour ces crimes présumés de viols de masse, mais aussi de torture, de disparitions forcées, de meurtre et de réduction en esclavage que le procureur militaire a requis la perpétuité contre le chef de cette milice et deux autres de ses co-accusés.
Selon le ministère public, ces hommes ont fait plus de 300 victimes dont des femmes mais aussi des enfants dans la province du Sud-Kivu. Le verdict est attendu dans la semaine.