Accusée parfois par les communautés en conflit de ne rien faire, l’armée rejette ces allégations et promet de changer de stratégie afin d’imposer la paix, notamment dans la zone de Minembwe.
Selon le porte-parole de l’opération Sokola 2 dans le sud du Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, soupçonner les FARDC d’être complices, c’est piétiner les efforts consentis jusque-là malgré les difficultés : « Nous ne pouvons pas soutenir une communauté. Nous travaillons sous le drapeau national et cela, pour l’intérêt de toute la population congolaise. »
Pourtant, depuis des années, l’armée promet de sécuriser Minembwe et sa périphérie, sans succès.
Pour le ce capitaine Dieudonné Kasereka, les difficultés rencontrées pour la sécurisation de cette zone sont nombreuses : « Vous savez, Minembwe se trouve dans la forêt. Le problème, c’est que nous avons affaire à un conflit qui implique les autochtones. Ils connaissent mieux le terrain que l’armée et c’est là où ça complique un peu la lutte. Mais nous sommes en train de tout faire pour que nous puissions mener à bien notre travail. Après cette étape de sensibilisation, pour ceux qui ne vont pas se rendre, l’armée va imposer la paix. »
Ce mercredi, le commandant de la 33e région militaire, le général Akilimali Muhindo Mundos, s’est entretenu à Bukavu avec certains représentants des communautés en conflit de l’axe Uvira-Fizi-Minembwe pour dresser un état des lieux de la situation sécuritaire.
Une situation qu’ils ont jugée précaire. Certains habitants du Sud-Kivu encouragent l’idée d’un nouveau dialogue entre ces communautés, d’autres exigent plutôt la mise en application des recommandations issues des dialogues précédents.