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Ouganda: des partisans de l’opposant Bobi Wine interpellés

La police ougandaise a interpellé une dizaine de partisans de l’opposant Bobi Wine, figure de proue du mouvement le « Pouvoir du peuple », depuis que les autorités ont interdit le port du béret rouge, le symbole du mouvement. Selon un de leurs avocats, ils ont été arrêtés et inculpés d’attroupement illégal.

Le mois dernier, les autorités ont interdit le port du béret rouge par des civils, estimant qu’il s’agissait d’un accessoire réservé aux militaires. Bobi Wine, dont le vrai nom est Robert Kyagulanyi, en a fait le symbole de son opposition au président Museveni.

Le chanteur Bobi Wine et ses partisans ont commencé à porter le béret rouge lorsqu’ils sont descendus dans la rue, il y a deux ans, pour tenter d’empêcher le président Museveni de modifier la Constitution pour lui permettre de rester au pouvoir.

Pour le mouvement, le « Pouvoir du peuple », il s’agit d’un symbole de leur résistance à ce qu’ils considèrent comme une dictature militaire. Leur béret ressemble à celui de la police militaire sauf que son insigne représente un poing levé. Pour le porte-parole de l’armée ougandaise, « tous les articles » des uniformes décrits au Journal officiel sont l’apanage des seuls militaires.

Pour Bobi Wine, cette interdiction du béret vise à endiguer la vague de sympathie qu’il suscite dans les milieux populaires. « Petit à petit, les autorités font tout ce qu’elles peuvent pour déclarer illégal ce que je fais, moi et le mouvement le Pouvoir du peuple. Je rappelle que mes chansons sont interdites d’antenne et mes concerts, interdits, parce que le régime du président Museveni, au pouvoir depuis 34 ans, a très, très peur des jeunes qui lui demandent des comptes », a-t-il déclaré à RFI.

L’opposant, qui entend être candidat à la prochaine élection présidentielle, estime que ses partisans ont le droit de porter un béret, où on peut lire « le pouvoir du peuple, notre pouvoir ». Selon Bobi Wine, qui a lui-même été arrêté à plusieurs reprises, il s’agit d’exercer leurs droits, même si cela risque de les mener en prison.

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