Au Burkina Faso, plusieurs organisations de la société civile se sont rassemblées à la Bourse du Travail pour dénoncer la présence de forces étrangères en Afrique. Après le refus des autorités d’octroyer une autorisation de manifester dans les rues, les participants à ces « Journées anti-impérialisme » ont animé un meeting en présence de représentants venus de France, du Niger ou encore du Ghana.
Selon les organisateurs de ce rassemblement, la présence de forces étrangères ne vise qu’à « renforcer la domination des ex-puissances coloniales et le pillage des ressources naturelles » de leurs pays. Les manifestants exigent donc le départ de ces forces étrangères du continent africain et particulièrement du Burkina Faso.
« Lalutte contre le terrorisme est devenue, de nos jours, un prétexte pour les forces étrangères de s’installer dans les pays de la sous-région. Leur seul objectif: exploiter les ressources telles que l’uranium, le gaz, le pétrole, l’or et le diamant, entre autres », a déclaré Gabin Korbeogo, président de l’Organisation démocratique de la jeunesse.
« Malgré cette présence massive des plus grandes armées du monde, les groupes terroristes montent en puissance et endeuillent davantage nos familles. Cette puissance occupe militairement nos États, qui déploient des troupes et du matériel militaire pour sécuriser l’accès à nos richesses naturelles et pour créer des débouchés à leurs produits manufacturés », a-t-il ajouté.
Dénonçant l’incapacité des forces de défense et de sécurité africaines et particulièrement burkinabè à assurer la sécurisation de leur territoire, Bassolma Bazié, de la Confédération générale du travail du Burkina, exige une réforme dans la gouvernance des pays africains.
« Nous demandons à ce que l’on fasse une gouvernance vertueuse, de faire en sorte que les forces de défense soient moralisées. Parce que, si on met des officiers à la tête de nos armées qui n’ont jamais fait une bonne journée au soleil, ne leur demandez pas de faire un bon commandement ! Nous avons des hommes de rang qui sont très efficaces. Il faut les mettre dans des conditions idoines de travail. C’est ce que nous exigeons », précise Bassolma Bazié.
Les organisateurs appellent les populations à s’organiser pour la prise en charge de leur propre sécurité et au renforcement de la solidarité internationale dans la lutte contre le terrorisme et l’impérialisme.