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Burkina Faso: HRW évoque une augmentation des violences contre les civils

An aerial view of filmmakers’s roundabout, in Ouagadougou, on November 5, 2020. (Photo by OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)

Au Burkina Faso, les violences contre les civils ont dramatiquement augmenté ces neuf derniers mois, selon la dernière enquête de Human Rights Watch, publiée ce lundi 16 mai 2022.

•L’ONG a interrogé 83 survivants d’incidents sécuritaires survenus entre septembre 2021 et avril 2022, dans six régions du pays. Des professionnels de santé, des analystes sécuritaires, des responsables gouvernementaux, des diplomates étrangers, des représentants des Nations unies et des travailleurs humanitaires ont également été sondés.

Il résulte de cette étude que les civils sont de plus en plus pris pour cibles, non seulement par les groupes terroristes, mais aussi par les forces de défense et de sécurité, ainsi que les volontaires de défense de la patrie.

Les groupes armés islamistes ont essayé de prendre le contrôle du Nord jusqu’au centre du pays. Ils attaquent les petits villages et aussi la plus grande ville, par exemple Dablo, Namissiguima. Donc ils ont lancé leur ultimatum à la population de quitter, et comme ils n’ont pas quitté, ils ont attaqué le village. Nous avons également documenté 42 exécutions présumés et 14 disparitions forcées par les forces de l’ordre, compris le ministre progouvernemental. La plupart des incidents ont été provoqués dans des opérations antiterroristes. La plupart des victimes avaient été ciblées pour leur présumé recrutement dans le groupe jihadiste. À partir de 2020, les exactions des forces de l’ordre ont beaucoup baissé. Mais ça a recommencé d’augmenter vers septembre-octobre de l’année dernière.

Corinne Dufka, directrice Sahel pour Human Rights Watch

Contactées par RFI, les autorités burkinabè « se réservent le droit de réagir en temps opportun ».


• Des enfants soldats dans les groupes armés terroristes

C’est l’une des conclusions de la dernière enquête de Human Rights Watch. Des témoins interrogés évoquent la présence de plus en plus notable d’enfants lors des attaques terroristes.

Le plus jeune était âgé de 10 ans, mais la plupart étaient des adolescents de 14-16-17 ans.

Corinne Dufka, directrice Sahel pour Human Rights Watch

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