Les consultations nationales sur une nouvelle Constitution sont officiellement terminées depuis ce vendredi 4 octobre.
Des institutions, des représentants d’une partie de la classe politique, de la société civile ou des syndicats ont été reçus pendant trois semaines par le Premier ministre. Tous ont échangé avec Kassory Fofana sur l’opportunité d’une nouvelle Constitution.
Il y a d’abord ceux qui se sont prononcés pour ouvertement. Les partisans du président Alpha Condé, les membres du parti majoritaire, le RPG, ont continué à défendre la nécessité d’un nouveau texte constitutionnel. Tout comme les représentants des trois organisations patronales.
Il y a également ceux qui posent leur condition. L’homme politique Mamadou Diawara du PTS, ancien allié d’Alpha Condé devenu indépendant, propose pour une nouvelle Constitution mais avec un mandat unique de sept ans.
Il y a ensuite ceux, nombreux, qui préfèrent jouer la neutralité. Parmi eux, les syndicats, y compris ceux de la presse ainsi que la HAC, la Haute autorité pour la communication. Côté société civile, Dansa Kourouma du Cnosc, a botté en touche. « On ne peut pas se prononcer sur une Constitution qu’on n’a pas vue », avait-il déclaré à sa sortie de la primature le 18 septembre.
S’ils sont finalement très peu à avoir dit non, c’est surtout parce que la quasi-totalité de l’opposition et une large partie de la société civile ont boycotté ces réunions. Le FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, juge ces consultations factices, car elles visent selon eux à imposer un 3e mandat à Alpha Condé.