Fin de campagne électorale ce vendredi soir pour un vote prévu dimanche 6 octobre. Une semaine avant le second tour de la présidentielle, sept millions de Tunisiens élisent leurs députés dans un scrutin à un tour. Plus de 15 000 candidats répartis sur 1 500 listes sont en lice pour briguer les 217 sièges de l’ARP, l’Assemblée des représentants du peuple.
Le vent de « dégagisme » qui a soufflé sur le premier tour de l’élection présidentielle s’apprête de nouveau à balayer des membres de la classe politique en place.
Première force au Parlement, Ennahdha, qui joue son avenir, pourrait maintenir un bloc conséquent. Le parti d’inspiration islamiste possède une réelle base électorale et son chef, Rached Ghannouchi qui se présente pour la première fois à la députation, viserait même le perchoir.
De son côté, le parti Qalb Tounes, présidé par Nabil Karoui, semble confirmer l’élan qui a porté son candidat au second tour de la présidentielle. L’homme d’affaires emprisonné viserait même, en cas de défaite présidentielle, le poste de Premier ministre.
D’autres formations, comme Aïch Tounsi, dont le slogan est « nous ne sommes pas un parti », menée par l’entrepreneuse et mécène Olfa Terras, ou encore Al-Karama, dirigé par l’avocat islamiste Seifeddine Makhlouf, connaissent une popularité indéniable.
Mais ce sont les listes indépendantes, qui pourraient, comme lors des municipales de l’an dernier, être propulsées à la première place. Elles représentent une alternative aux partis traditionnels et font souvent campagne contre le système en place.
Le très grand nombre de partis et la présence massive d’indépendants aux aspirations diverses risquent de compliquer la tâche de former un gouvernement qui incombera au parti arrivé en tête. Celui-ci devra, dans les deux mois, recueillir l’approbation d’une majorité de députés, tâche qui risque de se transformer en véritable casse-tête.