Vingt-cinq voitures de luxe sont vendues aux enchères ce 29 septembre en Suisse. Les bolides appartenaient à Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et lui-même vice-président, et avaient été saisies par la justice de Genève dans le cadre du volet suisse des « biens mal acquis ».
Sept Ferrari, cinq Bentley, une Maserati et une Aston Martin figurent au catalogue de cette vente aux enchères qui a lieu ce 29 septembre à Genève. Ce trésor est estimé à plus de 17 millions d’euros avec quelques pépites : les lots les plus chers sont deux hypercars, une Lamborghini Veneno Roadster blanc cassé, vendue autour de 5 millions d’euros, et une Ferrari hybride jaune d’une valeur de 2,5 millions d’euros.
Tous ces bolides ont été confisqués par la justice suisse après l’ouverture en 2016 d’une procédure pénale à l’encontre de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale, et lui-même vice-président. Teodorin Obiang a également accumulé un patrimoine considérable en France. Il a été condamné en 2017 dans cette affaire dite des « biens mal acquis » et a fait appel.
Recettes affectées à un programme social
En Suisse, la procédure pour « blanchiment d’argent et gestion déloyale des intérêts publics » a été classée en février après la promesse d’un versement de 1,4 million d’euros par Malabo. La justice genevoise et les autorités équato-guinéenne se sont alors mises d’accord sur cette vente et le fait que les recettes seraient affectées à un programme à caractère social en Guinée équatoriale.
L’opération aurait pu être annulée. Mécontent qu’il n’y ait pas de prix de réserve [prix secret fixé par le vendeur en dessous duquel le bien n’est pas vendu], Malabo a tenté en vain de faire suspendre la vente aux enchères ces derniers jours. L’avocat du pays estime que d’autres conditions auraient pu permettre de lever des sommes encore plus coquettes.
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