En Algérie, la contestation se poursuit avec, comme pratiquement tous les vendredis, une manifestation dans la capitale. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre d’Alger. Malgré l’annonce d’une élection présidentielle en décembre et malgré les mises en garde de l’armée. Plusieurs chefs de file de la contestation ont été arrêtés ces derniers jours.
Venus de Bab-el-Oued, de la place du Premier-mai, des hauteurs d’Alger, ils étaient très nombreux à converger vers le centre-ville. Un nombre que l’on n’avait pas vu depuis plusieurs mois, et une foule qui répétait qu’elle refusait d’aller aux élections dans ces conditions, des élections dont l’annonce a été faite dimanche 15 septembre.
Ce vendredi après-midi, si les forces de l’ordre étaient très nombreuses et qu’elles ont procédé à des interpellations dans la matinée, il n’y a pas eu d’autres problèmes, alors que l’on craignait un durcissement sécuritaire.
Dans la foule, toujours beaucoup de femmes, d’enfants, de jeunes, des groupes de supporters de football, des personnes âgées et quelques personnalités comme l’avocat Mustapha Bouchachi ou l’ancienne combattante de la guerre d’indépendante Louisette Ighilahriz.
Les slogans des manifestants visaient cette fois particulièrement le chef d’état-major : « Le peuple veut la chute de Gaid Salah », ou encore « Ecoute Gaid Salah, on a dit état civil pas militaire ».