Après le Malawi et le Ghana fin avril, le Kenya est le troisième pays pilote pour tester un vaccin contre le paludisme, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé. L’expérimentation a commencé ce vendredi 13 septembre dans un des comtés les plus touchés par la maladie.
C’est à Homa Bay, dans l’ouest du Kenya que les vaccinations contre le paludisme ont commencé ce vendredi. Un choix qui ne doit rien au hasard, car la zone est l’une des plus touchées au monde. Le programme continuera ensuite dans sept autres comtés du pays.
Il concernera les enfants de moins de deux ans. Pour Richard Mihigo, coordinateur des programmes d’immunisation et de vaccination à l’OMS, ces enfants sont les plus affectés par la maladie.
« C’est une population qui est hyper vulnérable, nous avons un fort taux de mortalité chez les enfants de moins d’un an. C’est la cible traditionnelle intéressée par la vaccination de routine… Ce vaccin va généralement être administré à partir de six mois, en trois doses, et la quatrième dose se donne dans la deuxième année de vie. »
Mais attention, le vaccin est loin d’éliminer tous les risques. Pendant les essais cliniques, les scientifiques ont noté une baisse de 40% des cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. Positif donc, mais pas suffisant pour négliger les moyens de prévention classiques, comme les moustiquaires imprégnés de répulsifs.
Pour l’OMS, l’objectif est de vacciner au Kenya 120 000 enfants chaque année. Le programme durera quatre ans. S’il est concluant, il pourrait s’étendre à d’autres pays en Afrique.