Des centaines de milliers de fidèles ont assisté à la grande messe du pape François, ce dimanche matin, à Antananarivo, la capitale malgache. A 10h00, heure locale, le souverain pontife a célébré un office de près de deux heures, point d’orgue de sa visite à Madagascar où il se trouve, depuis vendredi. Cela faisait trente ans qu’un pape n’avait pas foulé le sol malgache. Près d’un millier de personnes se sont déplacées pour assister à cette messe historique.
C’est dans une ambiance calme et familiale que cette messe s’est déroulée, sur un site immense d’environ 60 hectares. Dans ce lieu bondé, des centaines de milliers de fidèles catholiques ont bravé le froid, le vent et la poussière. Ce dimanche matin, certains ont fait trois jours de taxi brousse pour assister à cette messe.
L’un des moments forts de cet office du pape François était son homélie pendant laquelle il a adressé plusieurs messages à la foule.
Il a d’abord parlé d’unité et conseillé de ne pas se réduire à l’appartenance à un groupe qui mène, selon lui, au clientélisme et à la corruption, un fléau que connait bien la Grande île.
Autre message du pape, celui de ne pas instrumentaliser le nom de Dieu pour justifier des actes de violence.
Il a aussi mis en garde contre l’individualisme qui, d’après lui, est l’un des pires esclavages. François a préconisé le détachement personnel pour lutter contre les sécurités trompeuses du pouvoir et de l’argent.
« Regardons autour de nous. Combien d’hommes, de femmes et de jeunes enfants souffrent et sont privés de tout ? » a-t-il lancé à la foule, des malgaches qui savent très bien de quoi il parle puisque les trois quarts d’entre eux vivent avec moins de deux dollars par jour.
Une homélie qui a touché beaucoup de fidèles interrogés sur place parce que selon eux, elle colle parfaitement aux réalités et aux problèmes que rencontre la population.
