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Madagascar se prépare à la venue du pape François

Trente ans après la visite de Jean-Paul II, Madagascar s’apprête à accueillir le pape François. Hier, le programme officiel a été annoncé. Arrivant de Maputo, la capitale du Mozambique, le pape foulera la terre malgache le 6 septembre prochain avant de faire un saut à l’île Maurice le 9 et quitter définitivement la Grande Île le 10. Dans son agenda figurent une rencontre privée avec le président de la République, un discours devant le corps diplomatique, la société civile et les autorités, une grande messe aux abords de la capitale ou encore la visite d’un des « villages de l’Espérance » créé par l’emblématique père Pedro.

Devant son stand de cacahuètes, Hélène, jubile quand on lui parle du Saint-Père. « Évidemment que je vais aller le voir ! Je me suis inscrite dans mon église pour aller à sa messe et j’ai déjà reçu mon badge. Je suis heureuse ! Je connais même le programme : une messe de 10h à 11h le dimanche et même pas de quête ! Ca va être une grande fête ! Ma famille vient de Tamatave, de Tuléar, de Fianaranstoa, de Mahajunga, pour le voir… Tout le monde vient ! »

Olga, fervente catholique, rayonne aussi à l’idée de bientôt l’accueillir : « C’est une occasion ! Ça ne se répète pas deux fois dans une vie de voir le pape ici à Madagascar. C’est un apôtre vivant du Christ qui va venir ici chez nous ! »

Si la venue de François crée l’effervescence chez une population constituée pour plus de 40% de chrétiens, certains ne cachent pas leur mécontentement : « Moi je suis agnostique et j’en ai marre de ce tam-tam religieux. »

Jedi est particulièrement critique envers la grande messe qui sera célébrée le dimanche 8 septembre, où plus de 800 000 personnes sont d’ores et déjà attendues. « Je considère ça comme une espèce d’abus de confiance envers les gens : les parquer dans un endroit et leur faire un lavage d’esprit. C’est un peu un fonds de commerce à la malgache et je sais que tous les leaders des grandes religions font des tours de communication comme ça pour aller dans le monde reprendre un peu sur le terrain gagné par les sectes. Je pense qu’on doit réfléchir à quelque chose de plus concret pour le pays au lieu de toujours faire appel à Dieu pour conjurer le sort. »

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