Ce matin, un procès sous haute tension s’ouvrait au Cameroun, celui de l’opposant Maurice Kamto et de 89 autres membres de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun. Devant le tribunal militaire de Yaoundé, un important dispositif de sécurité a été déployé alors que l’audience a été suspendue en milieu de journée.
L’audience a été suspendue après que l’un des prévenus, parmi les 90 qui sont aujourd’hui à la barre, a fait un malaise. Il a été aussitôt transporté pour des soins dans l’un des bureaux du tribunal militaire de Yaoundé. Maurice Kamto, le président du MRC et principal accusé, était présent au moment où l’un de ses soutiens s’est écroulé en salle d’audience. La présidence du tribunal était en train d’identifier les accusés de cette énorme affaire qui oppose l’État du Cameroun au MRC.
L’audience s’était ouverte dans une ambiance lourde avec un dispositif de sécurité très important. Toutes les voies d’accès qui conduisent au tribunal militaire ont été bloquées depuis le matin sur 300 mètres à la ronde par des dizaines de policiers et gendarmes. La presse internationale -dont RFI- a été retenue à l’extérieur, mais quelques diplomates des chancelleries occidentales sont bien présents. Des diplomates français, canadiens ou américains.
L’audience est censée rouvrir en début d’après-midi, selon les avocats de Maurice Kamto. L’opposant est poursuivi pour insurrection, hostilité contre la patrie et rébellion, entre autres, à la suite des marches organisées par le MRC peu après la présidentielle d’octobre 2018.