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SOCIETE

RDC: un projet pour lutter contre le travail des enfants dans les mines

Au sud de la République démocratique du Congo (RDC), la Banque africaine de développement devrait verser 80 millions de dollars américains pour retirer des sites miniers plus de 14 500 mineurs. Ces enfants et jeunes sont principalement utilisés pour des travaux de nettoyage et de transport des minerais. Ce projet d’appui au bien-être des enfants utilisés dans la chaine d’approvisionnement du cobalt sera exécuté dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga. La première étape du lancement du projet aura lieu dans la ville minière de Kolwezi, capitale mondiale du cobalt.

Plus de 14 000 enfants et jeunes sont toujours présents dans les sites miniers du Haut-Katanga et du Lualaba. Les chiffres inquiètent. Pour certaines structures, à Kolwezi, il y aurait exagération mais la société civile du Lualaba assure que des centaines d’enfants travaillent toujours dans les mines.

« Ces enfants sont encore là. Ils travaillent. Ils vont à la recherche de la survie. Ils sont parfois encouragés par leurs parents. Certains y vont juste par plaisir pour suivre le mouvement des autres », indique Shadrack Mukad, porte-parole de la société civile.

De son côté, Luc Assosa, de l’ONG internationale Pact Congo, assure qu’un travail d’identification des enfants et de leurs familles sera fait afin d’actualiser les statistiques.

« On va faire une activité d’identification du nombre des enfants qui sont impliqués dans le travail des mines artisanales, mais aussi la cartographie des sites miniers artisanaux sur lesquels on retrouve des enfants », précise-t-il.

Il y a quelques années, des projets du même genre ont été exécutés dans les deux provinces mais le phénomène perdure. Alice Mirimo, directrice générale du Fonds national de promotion et du service social, signale la particularité de ce nouveau projet.

« Il y a aura d’abord la reconversion sociale pour ces enfants. Ils vont quitter les mines pour aller à l’école. Les parents, qui sont jeunes pour la plupart, on va les prendre pour qu’ils fassent de l’agriculture », souligne-t-elle.

Ce projet devrait durer cinq ans.

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