Gavin Watson, un homme d’affaires au centre de nombreux scandales de corruption, est décédé dans un accident de la route à Johannesburg. Simple accident ou homicide ? La question enflamme le pays depuis lundi.
Watson est un personnage clé de ces derniers mois dans la nation arc-en-ciel. Il était à la tête de Bosasa, une entreprise de sécurité qui a fait les gros titres de l’actualité car suspectée d’avoir versé de nombreux pots-de-vin à l’ANC et au président Cyril Ramaphosa.
Le mystérieux Gavin Watson ne témoignera pas aujourd’hui devant la commission d’enquête sur les fraudes fiscales comme il le devait. Mystérieux et influent tant Watson semblait hanter la vie politique sud-africaine depuis plus de 6 mois, depuis les révélations de son ancien bras droit, selon lesquelles il aurait versé d’importants pots-de-vin à l’ANC pour décrocher des contrats gouvernementaux.
Des cadeaux ou de l’argent liquide donné aux ministres de Jacob Zuma et à Zuma lui-même, mais aussi récemment des versements sur les comptes de campagne de l’actuel président Cyril Ramaphosa.
Après les images de son accident, les adversaires politiques de l’ANC n’ont donc pas tardé à commenter la mort de Watson. L’Alliance démocratique a appelé à une enquête transparente quelques minutes après la déclaration de la police qui indiquait que rien ne laissait penser à un homicide.
Homicide, c’est le terme utilisé par le porte-parole du parti EFF, les Combattants de la liberté économique. Il a, au passage, rappelé la mort la semaine dernière de Barry Farber, l’avocat suspecté d’avoir facilité un versement irrégulier entre Gavin Watson et un compte de campagne de Cyril Ramaphosa.