Au Gabon, la cour d’appel de Libreville doit en théorie examiner ce lundi 26 août la demande d’expertise médicale d’Ali Bongo initiée par plusieurs personnalités de l’opposition qui doutent de la capacité du président à gouverner depuis son AVC il y a dix mois.
La demande d’expertise fait débat depuis plusieurs mois. Un débat juridique, qui commence début mai avec le rejet de la requête de l’opposition en première instance. Le tribunal estime que le président n’est pas un justiciable comme les autres et que seule la Cour constitutionnelle a le pouvoir de statuer en la matière.
L’opposition dépose un recours. Le 12 août, la cour d’appel de Libreville se démarque et fixe une audience au 26 août.
Le collectif Appel à Agir se félicite alors que les avocats d’Ali Bongo eux se disent choqués. Entre-temps, ils ont saisi la cour de cassation qui a rendu une ordonnance empêchant la cour d’appel de se saisir du dossier disent-ils. Ils promettent de se battre pour que « la loi soit respectée dans toute sa rigueur ».
Une bataille qui porte visiblement ses fruits puisqu’en fin de semaine dernière, la présidente de la cour d’appel est sanctionnée. Paulette Akolly est suspendue jusqu’au 30 septembre. Preuve s’il en fallait que la question est sensible.
Alors que va-t-il se passer ce lundi ? C’est à la justice de prouver son indépendance, dit-on au sein du collectif qui a déposé la demande d’expertise médicale du président. Dans un communiqué rendu public dimanche, Appel à Agir invite tous les Gabonais à se rendre à l’audience de ce lundi matin « pour le Gabon et pour l’histoire ».