Les jeunes bénévoles belges sont rentrées chez elles après avoir été menacées de mort pour avoir porté un short au Maroc. L’ONG Boword avec laquelle elles étaient parties a décidé de ne plus envoyer de bénévoles dans le royaume. Cette affaire fait polémique au Maroc et mobilise la société civile. Des manifestants sont sortis, samedi 10 août, dans la rue pour protester.
Pancartes à la main et habillés de short, des Marocaines et des Marocains ont défilé samedi sur la corniche de Casablanca.
« Non à l’obscurantisme », ont scandé les dizaines de manifestants.
Indignés, ils répondent à la polémique des jeunes femmes belges vêtues de shorts lors de travaux bénévoles dans le sud du Maroc. Un instituteur de la région a appelé, sur les réseaux sociaux, à les décapiter à cause de ces vêtements. Un député marocain du PJD, parti islamiste au pouvoir, a aussi dénoncé leurs « tenues légères ».
L’instituteur a été arrêté et va être poursuivi pour incitation à des actes terroristes, quelques mois après la mort des deux touristes scandinaves décapitées dans le Haut-Atlas.
Sur les réseaux sociaux, les internautes se sont affichés en short. Une pétition « tous en short » a aussi été signée par plus de 1 000 personnes dont 50 personnalités publiques. Cette pétition a pour but d’« envoyer un message aux obscurantistes qui veulent imposer la pensée extrême », expliquent les associations et personnalités publiques.
Cette polémique pose la question d’une réislamisation de la société marocaine qui serait plus conservatrice et patriarcale.