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Madagascar: le gouvernement sur le qui-vive avec le retour de la peste bubonique

A Madagascar, la saison pesteuse a démarré. Les trois premiers cas de peste bubonique viennent d’être enregistrés à 50 km à l’ouest de la capitale. Aucun mort n’est à déplorer pour le moment mais le ministère de la Santé veille. Comme chaque année, les campagnes de sensibilisation ont débuté. Le but : éviter la propagation d’épidémies comme celle de 2017, année noire, qui avait fait plus de 200 victimes et 2 400 personnes infectées par la bactérie sur tout le territoire malgache.

« Ne pas répéter les erreurs du passé », c’est l’ambition affichée du ministère de la Santé. Contacté par téléphone, le directeur général de la médecine préventive Dr Fidiniaina Randriatsarafara indique que « les activités d’information et de sensibilisation ont débuté. » Des clips radiophoniques sont ainsi diffusés sur les radios locales pour rappeler que l’apparition de ganglions, de fièvre soudaine ou de douleurs thoraciques nécessitent une visite immédiate au centre de santé le plus proche.

« Un réflexe pas toujours évident » concède le médecin, dans un pays où les dispensaires sont parfois à plusieurs heures de marche et où les malades consultent plus facilement les tradipraticiens.

Le souvenir de 2017 dans les têtes

À l’heure qu’il est, les centres de santé des zones où la peste est endémique sont tous censés être fournis en médicaments, puisqu’un traitement existe pour soigner les deux formes de peste présentes sur l’île. Toutefois, admet un responsable du ministère, certains dispensaires attendent encore leur dotation.

Autre mesure préventive importante : l’obligation pour les compagnies de transports routiers d’enregistrer le nom et le numéro de téléphone de tous ses passagers durant la saison pesteuse. En 2017, c’est un voyageur malade qui avait transmis la peste pulmonaire aux autres passagers, étendant ainsi l’épidémie à Tamatave. Cependant, d’après un transporteur régional contacté, beaucoup de compagnies ne jouent pas le jeu. Et ne sont pas sanctionnées.

À un mois du pic de transmission de la maladie, quelques ajustements restent ainsi encore à faire pour justement « ne pas répéter les erreurs du passé ».

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