En Ouganda, les voix critiques envers le président Yoweri Museveni sont toujours dans le viseur de la justice. Mardi 6 août, un tribunal a accusé l’opposant Bobi Wine d’avoir « importuné » le président. Inculpé, l’opposant nie les faits.
Bobi Wine était appelé à se justifier sur son rôle dans le caillassage en août 2018, d’un convoi du président Yoweri Museveni. Un convoi présidentiel qui sillonnait la ville d’Arua au nord du pays dans le cadre des législatives. L’opposant était à l’origine accusé de trahison, mais ce mardi 6 août, le tribunal l’a finalement inculpé pour avoir « importuné » le chef de l’État.
Ce n’est pas la première fois que Bobi Wine est la cible de poursuites judiciaires. Le chanteur a été arrêté à plusieurs reprises et les autorités l’empêchent régulièrement de se produire en public.
Candidat à la présidentielle de 2021
Candidat à la présidentielle de 2021, Bobi Wine prône une « révolution de la jeunesse » pour imposer selon ses mots, « une révolution pacifique ». Le jeune opposant critique régulièrement le durcissement autour des voix dissidentes.
Son inculpation intervient quelques jours après la condamnation à 18 mois de prison de Stella Nyanzi, une universitaire et féministe de renom.
Elle a été reconnue coupable par la justice de harcèlement du président. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont vivement dénoncé cette sentence, estimant qu’elle marque « un précédent » en matière de restrictions des libertés d’expressions.