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Soudan: accord ouvrant la voie à un transfert du pouvoir aux civils

Le Conseil miliaire qui dirige le Soudan et les leaders de la contestation sont parvenus à un accord, ce samedi 3 août, sur une déclaration constitutionnelle qui ouvre la voie à un transfert du pouvoir aux civils dans le pays.

C’est le médiateur de l’Union africaine, Mohamed El Hacen Lebatt, qui a annoncé, ce samedi, à l’aube, l’accord entre l’opposition et l’armée qui contrôle le Soudan depuis la chute du président Omar el-Béchir. « Les deux délégations sont tombées pleinement d’accord sur la déclaration constitutionnelle », a-t-il déclaré à la presse.

C’est l’aboutissement de deux jours de négociations plutôt difficiles. La déclaration devrait être paraphée, dès ce samedi soir, et signée dans les prochains jours. La transition devrait durer trois ans. Pour l’Association des professionnels du soudan (APS) qui est à l’origine de la contestation, c’est un pas dans la bonne direction.

Joint par RFI, Rachid Saïd Yacoub, l’un de ses porte-paroles, détaille les trois institutions qui devraient gérer cette transition.

« C’est une avancée de plus après la signature de l’accord politique cadre de la période de transition. Les principaux points dans cette déclaration constitutionnelle, c’est la création des trois autorités de transition. Il y aura le Conseil de souveraineté partagé entre les militaires et les civils – 6 civils et 5 militaires – avec une présidence, pour les militaires, pendant les 21 premiers mois. Durant le reste de la période de transition de trois ans, la présidence sera pour les civils, avec des pouvoirs limités sauf pour l’armée et les services de sécurité ».

Il a également expliqué qu’« il y aura aussi un Conseil de ministres avec plein de pouvoirs exécutifs, qui sera dirigé par un Premier ministre et 18 ministres nommés par les Forces de changement et de liberté, ainsi que le ministre de la Défense et le ministre l’Intérieur qui seront nommés par le Conseil militaire de transition ».

« Il y a aura une troisième institution, à savoir le Parlement transitoire ou le Conseil législatif qui sera constitué de 300 membres. Les deux tiers seront désignés par les Forces de changement et de liberté et un tiers sera désigné par le Conseil militaire et les forces de liberté et de changement, en consultation entre les deux », a-t-il spécifié.

Dans les rues de Khartoum, les manifestants ont réagi entre joie et colère, exigeant réparation pour les victimes de la répression qui a fait 250 morts, depuis décembre, selon le comité de médecins.

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