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Mozambique: accord de paix signé entre le gouvernement et la Renamo

Un nouvel accord de paix a été signé jeudi 1er août au Mozambique entre le Frelimo, le parti au pouvoir, et la Renamo, l’ancienne rébellion devenue la principale force d’opposition depuis la fin de la guerre civile en 1992. C’est le troisième accord de paix depuis 2013, année où la Renamo avait repris les armes contre le gouvernement, et il est signé à deux mois des élections générales prévues pour le 15 octobre.

Le président Philipe Nyusi a fait le déplacement jusqu’au fief de la Renamo dans le centre du pays pour la signature. C’est une main tendue du pouvoir, après le vote lundi au Parlement d’une nouvelle loi d’amnistie pour tous les crimes commis durant le conflit.

Pour Caifadine Manasse, porte-parole du Frelimo, parti au pouvoir, cet accord est un véritable aboutissement du mandat du président : « Lorsque le président a été investi, il s’est engagé à tout faire pour ramener la paix dans le pays. Or la signature de cet accord, pratiquement à la fin de son mandat, est bien la preuve du travail excellent du chef de l’État. Un travail permettant de raisonner la Renamo pour faire en sorte que nous puissions tous contribuer au développement du pays ».

De son côté, la Renamo a timidement entamé le désarmement de ses membres. L’ex-rébellion se félicite de cet accord qui, selon elle, va permettre le bon déroulement des prochaines élections. « Nous nous réjouissons de la signature de cet accord. Cela veut dire que finalement que notre leader, mais aussi d’autres acteurs de l’échiquier politique mozambicain pourront se joindre à nous ici à Maputo ou parcourir le pays afin d’y faire campagne. D’autant plus qu’Ossufo (leader de la Renamo) est candidat à l’élection présidentielle du 15 octobre », a déclaré Antonio Muchanga, député de la Renamo.

Reste à savoir si l’accord de paix tiendra plus longtemps que les deux précédents.

Le gouvernement et la Renamo avaient signé en 1992 un accord de paix qui a mis fin à 16 années de guerre civile. Cet accord avait été violé entre 2013 et 2014. Un deuxième accord de paix avait conclu en 2014, lui-même violé. En 2016, un cessez-le-feu avait été déclaré suite à des négociations, mais il n’y avait pas eu d’accord signé. 

Ossufo Momade, le leader de la Renamo, est aujourd’hui contesté au sein de ses propres rangs. Et puis, les prochaines élections pourraient raviver les tensions entre les deux partis. Selon Amnesty International plusieurs candidats de l’opposition au poste de gouverneur ont déjà reçu des menaces.

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