Après l’annonce par la France de la reprise depuis le début de l'année de son aide directe au Burundi, toujours sous sanctions européennes, l'opposition dénonce vigoureusement ce choix.
L'accueil à « la main tendue » de la France semble avoir été glacial, même si Gitega [la nouvelle capitale burundaise, NDLR] n'a pas encore réagi officiellement.
L'ambassadeur de France au Burundi a dû pratiquement en convenir d'ailleurs. Il a reconnu il y a quelques jours que les Français continuent à ne pas avoir « accès aux plus hautes autorités » du pays, plus de neuf mois après leur geste d'ouverture.
En réalité, le pouvoir du président Pierre Nkurunziza en veut toujours à Paris, essentiellement pour deux raisons, selon un haut responsable burundais. Il lui reproche d'abord toutes les résolutions de l'ONU sur le Burundi jugées « inamicales » et qui ont été initiées par la France, comme pour tous les pays d'Afrique francophone. Un argument que Gitega balaie d'une main.
Il y a ...