Le Burundi, en crise depuis que le président Nkurunziza a décidé en 2015 de briguer un 3e mandat qu’il a obtenu la même année, est jusqu’ici sous sanctions de l’Union européenne et de ses États membres, notamment pour son refus de négocier avec l'opposition exil et les multiples violations des droits de l’homme, qui lui ont valu l’ouverture d’une enquête de la CPI pour crimes contre l’humanité. La France semble avoir décidé de faire cavalier seul, en reprenant son aide directe au Burundi depuis le début de l'année 2019, dans l’espoir notamment de faire bouger les lignes dans ce pays souvent qualifié de jusqu’au-boutiste.
Il s’agit officiellement d’une « politique de la main tendue », une initiative de la France décidée lors de la visite du chef de la diplomatie burundaise, Ezéchiel Nibigira, à Paris en octobre de l’année dernière.
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Ce changement de cap, alors qu’au même moment l’Union européenne venait de re...