Au Maroc, le tribunal antiterroriste de Salé, près de Rabat, a rendu son verdict dans le procès des assassins présumés de deux jeunes Scandinaves décapitées fin 2018 au nom du groupe État islamique (EI). Trois hommes ont été condamnés à la peine de mort. Au total, 24 hommes étaient soupçonnés d’être directement liés à ces meurtres et/ou d’appartenir à une cellule jihadiste, dont les trois meurtriers présumés. Dans le cadre de ce procès, débuté le 2 mai dernier, le groupe devait répondre des chefs d’accusation d’ « apologie du terrorisme », « atteinte à la vie de personnes avec préméditation » ou « constitution de bande terroriste ».
« Il n’y a de Dieu que Dieu. Qu’il me pardonne », a déclaré le cerveau du groupe Abdessamad Ejjoud, en habit traditionnel salafiste, peu de temps avant d’apprendre qu’il serait condamné à mort.
Le marchand de 25 ans a avoué avoir organisé, avec l’aide de deux personnes, l’expédition meurtrière. En décembre 2018, Louisa Vesterager Jespersen et Maren Ueland, deux touristes danoise et norvégienne, âgées de 24 et 28 ans, avaient été retrouvées décapitées dans une région montagneuse du sud du Maroc.
C’est cet homme, Abdessamad Ejjoud, qui, selon ses dires, a ensuite diffusé sur les réseaux sociaux les images de la décapitation suivie de sa déclaration d’allégeance à l’État islamique.
Younes Ouziad, qui a reconnu avoir décapité une des deux femmes et Rachid Afatti, qui a lui admis avoir filmé la scène de décapitation avec son téléphone portable, sont également condamnés à mort.
Vingt-quatre hommes comparaissaient dans ce procès, accusés d’être liés à ces meurtres ou d’appartenir à une cellule terroriste. Les 21 autres accusés écopent de peines allant de 5 ans de prison à la perpétuité.
Seul l’un d’eux n’est pas Marocain. Il s’agit de Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse qui s’est converti à l’islam. Ce dernier est condamné à 20 ans de prison pour « constitution de bande terroriste ».
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